Sur le fil fragile, qui mène des craintes du passé,
Au bonheur à venir, elle voudrait pouvoir avancer,
Mais de ses pas si malhabiles, si incertains …
Saura-t-il jusqu’au bout lui tenir la main ?
De l’amour, elle ne connaît pas les travers,
Ce qu’il faut pour ne pas tout foutre en l’air.
Alors, sur la pointe des pieds, tant bien que mal,
Elle avance doucement, priant que chaque faux pas ne soit fatal.
Tantôt femme, droite et forte, remplie de certitudes,
Pas un souffle d’hésitation ne troublant son attitude,
Elle défie le destin, persuadée de ce qui l’attend :
Le bonheur, c’est LUI, c’est tellement évident !
Et parfois pourtant, sans comprendre, sans savoir pourquoi,
De bien sombres desseins viennent troubler, mettre en émoi.
Comme une toute petite fille, alors elle s’assoie en pleurant,
Submergée de peurs, de doutes, d’angoisses, elle voudrait sa maman.
L’orage cesse, et les torrents de larmes emportent avec eux,
Pour un temps au moins, les craintes de jours malheureux.
Elle se redresse, une nouvelle fois, implorant le pardon,
Pour le mal exorcisé, affligé : le blesser n’était pas son intention.
« Prend soin de laisser toujours ta main dans la mienne,
Quand je finirai par venir à bout de mes peines,
Que mes craintes, mes tourments, mes douleurs, j’aurai semés sur la route,
Le bonheur comme un trophée, je te ferai cadeau, n’ai aucun doute »