A la sœur enfuie…
Si ton souvenir ressurgit aujourd’hui
Ma marie si douce ..c’est que vois tu
Je revis notre enfance….
Habitée de bonheur et de souffrance.
Tu avais treize ans moi onze
Et demeure à jamais le vert- de-gris
Du bronze sur la stèle de marbre triste.
Tu étais un rubis scintillante améthyste..
Me reviennent tes cheveux longs et clairs
Et tes grands yeux déserts
Le jour de ton absence.
Tu étais trop jolie ma sœur
Est-ce pour cela que Dieu t’a ravie
En pleine adolescence
A la vie …. à la mienne ..
Tu étais ma mésange
Pourquoi faire de toi un ange ?
Car il les aime beaux …séraphins
Angelots blancs à la peau claire
Ailes de gaze au règne éphémère….
Ma sœur innocente diaphane
Vagues de pleurs et marées océanes
Emplissaient la maison familiale
Ta robe de velours au col de dentelle
Dieu ma sœur que tu étais belle
Le jour de l’ascension aux cieux
Depuis tu accompagnes ma vie
Moi en enfer …et toi au paradis..